Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son niveau technique, son efficacité en combat, son degré d'ancienneté ainsi que ses qualités morales, ce qui correspond au respect scrupuleux du code moral ainsi qu'un investissement suffisant dans la pratique. Sans un minimum de respect des règles exigées, aucun judoka ne peut prétendre à l'obtention d'un grade.
Les ceintures de couleurs ont été inventées en Angleterre au milieu des années 1920 puis introduites en France par le professeur Mikinosuke Kawaishi. On trouve dans l'ordre les ceintures blanche, jaune, orange, verte, bleue et marron. Suivent les ceintures dites supérieures, respectivement noire du 1er au 5e dan, rouge et blanche du 6e au 8e dan, et enfin rouge pour les 9e et 10e dan.
La ceinture violette a été retirée depuis la mise en place des ceintures bicolores (blanche-jaune, jaune-orange, orange-verte) représentant des grades alternatifs pour évaluer et récompenser les plus jeunes ; la ceinture verte-bleue a quant à elle été abandonnée lors du passage de l'âge requis de 16 ans à 15 ans pour l'obtention du 1er dan.
Les ceintures de couleurs blanche à marron correspondent à des grades nommés kyu : du 9e kyu représenté par la ceinture blanche jusqu'au 1er kyu par la ceinture marron.
En France, les grades inférieurs à la ceinture noire sont délivrés par un professeur de judo diplômé d'État, le plus souvent à la suite d'un passage de grades organisé par le club, selon des critères techniques, des résultats ou participations aux diverses compétitions, du comportement de l'élève (lié au code moral du judo) qui porte sur la présence durant la saison, vis-à-vis de ses camarades…
Pour les plus jeunes, un dispositif spécifique est proposé : les ceintures blanches à 1 liseré horizontal (5 ans minimum) et 2 liserés horizontaux (6 ans minimum).
En France, il est d'usage d'utiliser la ceinture verte-bleue, ce qui ajoute un kyu. Celle-ci n'est cependant plus valide aux yeux de la fédération.
Au-dessus des kyu, les niveaux sont nommés dan (degré) : du 1er dan au 5e dan, la ceinture est noire ; les 6e, 7e et 8e dan sont représentés par une ceinture à larges bandes rouges et blanches alternées, les 9e et 10e dan par une ceinture rouge. Après la ceinture rouge, il y a une ceinture qui n'a été obtenue que par Jigorō Kanō, la ceinture blanche large (11e et 12e dan, 12e dan que maître Kano n'a obtenu qu'à titre posthume).
Les 2e et 3e dan correspondent au nom japonais de deshi qui signifie disciple.
Les 4e et 5e dan au renshi (maîtrise extérieure)
Les 6e et 7e dan au kyoshi (maîtrise intérieure)
Les 8e et 9e dan au hanshi (maîtrises intérieure et extérieure unifiées)
La 10e dan au keijin (trésor vivant).
L'obtention des niveaux à partir de la ceinture noire peut se faire de deux manières :
En compétition, il faut passer trois UV (unités de valeur)
un examen de katas devant un jury régional ou national officiel
gagner des points lors de combats officiels (44 en un tournoi ou en un shiai ou 100 sur plusieurs et 120 pour le troisième et quatrième dan) entre ceintures noires et marron (pour l'obtention du premier dan)
participer à un stage concernant l'organisation et l'arbitrage des compétitions. Pour le premier et second dan, un requis d'arbitrage est obligatoire. Ce requis consiste à passer un après-midi sur une compétition officielle en tant qu'arbitre auxiliaire (commissaire sportif) pour le premier dan et arbitre pour le second dan.
Expression technique
Il faut passer différents UV définis pour chaque grade. Citons pour exemple les UV du 1er dan expression technique
UV1 : katas
UV2 : techniques debout et sol
UV3 : exercices d'application judo
UV4 : techniques de défenses ju-jitsu
Bien souvent, en parlant de « ceinture jaune » ou de « ceinture noire », on désigne par métonymie non pas la ceinture en elle-même, mais le détenteur du grade associé. Il est donc possible de dire : « ce judoka est une ceinture noire ».